J’aimerais tant vous dire que dans les liquidations de succession, tout va pour le mieux, que les enfants du défunt ou de la défunte s’entendent comme larrons en foire et qu’ils sont tous sur la même longueur d’onde. Malheureusement, ce que j’y vois depuis plus de 25 ans, est une réalité bien souvent toute autre…
Justement, pourquoi continuer à se chicaner, à retarder indûment la liquidation de la succession et à s’autodétruire. Les conflits familiaux ne sont pas toujours simples, ils peuvent remonter à l’enfance. Chaque famille a ses secrets, ses difficultés. Quand survient un décès dans une famille, c’est souvent dans ces moments que le nid familial éclate. Nous ne sommes pas là pour juger, bien sûr, mais il faut savoir qu’il existe des solutions pour pouvoir passer à travers ces événements de vie dont on aimerait tant voir inexistants.
La première de ses solutions, elle est bien simple : consulter un notaire, et bien s’assurer que le notaire est familier avec la liquidation des successions, mais surtout le mandater pour liquider cette succession. Croyez-moi, vaux mieux payer des honoraires pour se faire aider dans ce contexte tendu! En bout de ligne, ce seront tous les héritiers qui s’en tireront avec moins de stress… et de blessures psychologiques! La paix d’esprit n’a pas de prix! Le notaire est un tiers impartial, qui n’est pas impliqué émotionnellement. Il ne fera que régler la succession conformément au testament, s’il y a lieu, et à la loi. Il ne préfère pas l’un des héritiers plus que les autres. Son seul mandat : en finir avec ce règlement et partager les biens conformément au testament ou à la loi!
Encore mieux, dans de telles situations, il est aussi possible de nommer le notaire liquidateur. On remet alors entre ses mains toutes les décisions. Il agira dans un seul sens : pour les intérêts de l’ensemble des héritiers, sans parti pris. Il rendra compte aux héritiers et ainsi tous et chacun seront informés de l’évolution du dossier, mais sans être obligé de s’impliquer directement. Vous vous imaginez combien d’heures de chicane et de malentendus seront épargnés!
Et pourquoi ne pas penser à la médiation? On pense souvent à la médiation familiale dans un contexte de séparation ou de divorce, mais la médiation peut aussi être drôlement efficace dans le cadre du règlement d’une succession. Des notaires se spécialisent en médiation successorale, il suffit de communiquer avec la Chambre des notaires du Québec pour avoir une référence en ce sens. Encore une fois, un tiers impartial aidera les héritiers à cheminer dans ce contexte tendu, ce qui fera en sorte de rendre plus facile l’aboutissement du dossier.
Il ne faut pas se le cacher : les héritiers devront tous mettre de l’eau dans leur vin et accepter de se faire aider par un professionnel, surtout laisser de côté leurs intérêts personnels. Le résultat en sera d’autant plus agréable puisqu’il assurera de bonnes nuits de sommeil!